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jeudi 14 décembre 2017

J+333 - Introspection - Savourer les pauses, regarder en arrière pour apprendre

Les feuilles ont changé de couleurs, les hirondelles et d’autres oiseaux de fin d’automne se meuvent dans le ciel à l’unisson, liés par un fil invisible. Décembre m’a surprise, inattendue. Amenant petit à petit le froid, ce froid qui me ramène inexorablement à mes souvenirs d’enfance, dans cette neige que j’aime tant. L’hiver est à la porte. Plus qu’un pas avant de l’ouvrir et de s’y engouffrer pleinement.

Après avoir tant vécu ces douze derniers mois ; tant vu, partagé, expérimenté, découvert, ris, pleuré aussi parfois, écouté mes émotions, marché et couru, accéléré puis ralenti le rythme, j’accueille ces derniers instants de 2017 avec une joie et une sérénité incroyable.  En regardant en arrière, le chemin parcouru me fait chavirer. J’avais une telle soif de rencontres, de voyages et d’idéal associatif en janvier. La vie m’a menée doucement vers la réalisation de plus encore. 

J’ai parcouru le monde, pour le privé ou le boulot, à chaque fois me dépaysant les yeux, la tête, le cœur, le ventre. Les sens.  La Nouvelle-Orléans en janvier pour bien démarrer sur une note de renouveau, Aruba en février pour asseoir mes apprentissages de vivre et profiter de l’instant présent comme danser la salsa en bord de mer sous les étoiles ; Hong Kong en Avril pour accepter de ne pas tout maitriser et de voir ce qu’il se passera ; Houston en Mai pour me confirmer que l’on est maître de ses pensées et que la perception des choses dépend de la manière dont on les prend – Houston, everything is perfect ; Dublin en Juin pour me faire découvrir une ambiance festive et magique et me redécouvrir ;  Montréal en Juillet pour la sérénité, les rencontres incroyables, la sensation de bien-être ;  Almaty au Kazakstan en Août pour m’ouvrir à d’autres cultures et rencontrer des baroudeurs qui m’ont rappelés le voyage en Thaïlande et donnés certaines envies de repartir ; Morges en Suisse en Novembre pour prendre conscience des nouvelles amitiés qui se créent, des paysages de l’automne envoutants et des bons verres de vin ou de thé bien chaud.


J'ai aussi parcouru la France, ce cher pays avec des régions si différentes qui ne cessent de m'étonner : les montagnes, chères à mon coeur, où je me ressource en une balade ; Paris et ces magnifiques rues, bâtiments et places où les amis et la famille aiment à se retrouver ; les petits villages de PACA où les salons du livre ont dirigé mes pas et offert des rencontres superbes, parfois éphémères.
Les voyages font partie de moi. Je me rends compte à quel point j’ai besoin de ces horizons plus ou moins lointains lorsque je reste longtemps chez moi. Et en même temps, mon chez-moi est tout aussi important. Je ne peux envisager pour l’instant de ne plus avoir ce lien, ce rattachement au Sud de la France, ce point de départ et d’arrivée qui me fait me sentir bien.

Mon rêve, depuis mon retour de Chiang Mai, était de m'engager et créer une association, qui me permette de contribuer depuis mon chez moi. Avec le recul, j’étais passionnée et impatiente. Au bout de deux ans, je regarde d’un œil attendri cette fougue qui m’a menée d’une certaine manière là où j’en suis maintenant. La délégation se porte extrèmement bien, nous sommes une dizaine de personnes, nous avons participé à 8 événements cette année et effectué notre première intervention dans un lycée avec succès.

Lorsqu’on a des objectifs, lorsqu’on cherche à les atteindre, qu’on regarde dans la direction sans savoir quel chemin nous y ménera, nous ne prenons pas forcément le temps d’accepter et savourer notre arrivée au but. On continue la route, pour une nouvelle destination, encore plus improbable ou qui nous semblait impossible quelques temps auparavant. A présent, quand je regarde cette année écoulée, j’ai enchainé les émotions, les activités, les grandes phases d’énergie avec des phases de fatigue, de découragement, de doute. Est-il possible d’avoir un chemin plus serein, que la route soit moins accidentée ? Sans doute. Si l’on y croit. Mais mon chemin, ce chemin qui m’a menée ici, maintenant, je ne le changerais pour rien au monde. Il est celui qui me permet d’évoluer, de comprendre certaines choses, de me remettre en question, d’abandonner certains doutes et craintes, de gagner de nouvelles certitudes. Et demain, je changerais encore. Encore. 

En faisant cette petite pause pour regarder derrière moi, je ne le fais pas pour regretter mais pour accueillir mon passé, savourer mes victoires, comprendre mes échecs, clarifier mes envies et ce qui ne me plait pas ou plus. Enfin, elle me permet de me rendre compte que des choses impossibles ont été réalisées. Je prends une pause, une grande respiration, un moment pour juste Etre. Pas d’objectif pour l’instant, ils arriveront avec la nouvelle année.

Et vous, comment regardez vous l’année écoulée ?

A bientôt,
Très bonnes fêtes de fin d'année,
Marion


PS : cette chanson m’accompagne le matin, en me levant, dans ma voiture pour le travail et en ce moment alors que j'écris ces lignes. Dans les embouteillages, je la chante à tue tête, le sourire aux lèvres. Elle me rappelle la sortie de la zone de confort, il y a deux ans et demi, qui m'a ouvert de nouvelles perspectives. 

How Far i'll Go - Vaiana  
I've been staring at the edge of the water
J'ai regardé fixement le bord de l'eau
Long as I can remember, never really knowing why
D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais vraiment su pourquoi
I wish I could be the perfect daughter
J'aimerais pouvoir être la fille parfaite
But I come back to the water, no matter how hard I try
Mais je reviens toujours à l'eau, quoi que je fasse

Every turn I take, every trail I track
Chaque virage que je prends, chaque sentier que je retrace
Every path I make, every road leads back
Chaque pas que je fais, chaque route me ramène
To the place I know where I cannot go
A l'endroit que je connais, là où je ne peux pas aller
Where I long to be
Où j'ai envie d'être
See the line where the sky meets the sea? It calls me
Tu vois la ligne où le ciel rejoint la mer? Elle m'appelle
And no one knows, how far it goes
Et personne ne sait, jusqu'où ça va
If the wind in my sail on the sea stays behind me
Si le vent dans mes voiles, sur la mer, reste derrière moi
One day I'll know
Un jour je le saurai
If I go there's just no telling how far I'll go
Si je pars, rien ne dit jusqu'où j'irai
I know everybody on this island seems so happy, on this island
Je sais que tout le monde sur cette île semble tellement content, sur cette île
Everything is by design
Tout est fait délibérément
I know everybody on this island has a role, on this island
Je sais que tout le monde sur cette île à un rôle, sur cette île
So maybe I can roll with mine
Alors peut-être que je devrais me faire au mien
I can lead with pride, I can make us strong
Je peux montrer que je suis fière, je peux nous rendre forts
I'll be satisfied if I play along
Je serai satisfaite de jouer le jeu
But the voice inside sings a different song
Mais la petite voix en moi chante une toute différente chanson
"What is wrong with me?"
"Qu'est-ce qui cloche chez moi?"
See the light as it shines on the sea? It's blinding
Tu vois la lumière qui brille sur la mer? Elle est aveuglante
But no one knows, how deep it goes
Mais personne n'en connait la profondeur
And it seems like it's calling out to me, so come find me
Et on dirait qu'elle m'appelle, alors viens me trouver
And let me know
Et fais-moi savoir
What's beyond that line, will I cross that line?
Ce qu'il y a au-delà de cette ligne, vais-je franchir cette ligne?
See the line where the sky meets the sea? It calls me
Tu vois la ligne où le ciel rejoint la mer? Elle m'appelle
And no one knows, how far it goes
Et personne ne sait, jusqu'où ça va
If the wind in my sail on the sea stays behind me
Si le vent dans mes voiles, sur la mer, reste derrière moi
One day I'll know
Un jour je le saurai
How far I'll go
Jusqu'où j'irai

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