Translate

samedi 12 août 2017

J+209 - Le rêve canadien - le chemin et la destination

A Val-Jalbert (Merci Virginie pour cette superbe photo!)
Depuis plusieurs années, je rêve de pouvoir partir au Canada et de pouvoir voyager de lacs en lacs en hydravion, à la période où les arbres commencent à se parer de couleurs étonnantes, automnales. Où la végétation nous régale de son spectacle coloré. Entourée de grands arbres, de magnifiques rivières, des grands espaces, me retrouver petite au milieu de la nature, écouter le bruit du vent dans les feuilles, du torrent qui dévale la colline. Découvrir une faune et une flore différentes, rire, bien manger, partager de superbes moments avec des amis anciens et nouveaux.

Un premier baby step vers cette "destination" vient de se réaliser.

Lors de mon dernier voyage, j'ai rencontré des personnes incroyables. Il y a rarement de hasard et j'ai commencé à voir que les coïncidences n'en étaient pas : il se trouve que ces chers amis étaient Québecois et l'un deux vivait près d'un lac au nord de la ville de Québec. De fil en aiguille, je leur ai partagé ce rêve que j'avais et il était donc prévu que j'aille les retrouver en hiver prochain pour une première découverte du Canada.


La vie étant incroyable lorsque l'on ouvre un peu les yeux et ses perspectives, en février j'apprends qu'un séminaire auquel je souhaite participer se déroulera... à Montréal en juillet. Quelles étaient les probabilités ? Ni une ni deux, je m'inscris, j'informe mes amis, je pose des vacances et je décide d'enchainer la découverte de Montréal par une semaine dans la province Québecoise.

Une partie du rêve se mettait en marche. Je n'y étais pas pour le changement des couleurs, je n'avais pas la partie hydravion non plus, mais je comptais profiter un maximum de cette expérience. A travers ce que j'allais voir, vivre, ressentir, m'émerveiller les yeux et le cœur grand ouverts. Car chers amis, que ce soit à l'autre bout du monde ou au coin de la rue, garder une âme d'enfant qui s'émerveille, qui sourit et qui se surprend chaque jour, est incroyable.

Je rentre tout juste de ce voyage, le rêve m'apparaît encore plus accessible qu'il ne l'était avant. J'ai gouté aux sensations que j'imaginais. J'ai emmagasiné des images émouvantes, sensibles, fortes à travers le road trip le long du Saguenay et mes randonnées dans le parc de la Jacques Cartier. Cette incroyable marche où une biche sauvage m'a fait le cadeau formidable de me regarder dans les yeux, d'échanger un instant d'éternité, suspendu, sans plus aucun bruit dans la forêt; puis de me saluer et de venir me toucher la main, le bras et presque le visage. Puis dans un mouvement furtif, elle s'est éloignée, laissant la magie du moment s'estomper. 
Le calme, la sérénité ressentie en écoutant le clapotis de la pluie lors d'un orage d'été et les odeurs de la foret lorsqu'elle prend fin.

Et puis, l'effervescence des festivals de Québec et Montréal, les rires des gens dans les rues, les visages souriant, les découvertes culinaires (Poutine, Queue de Castor et Guédille de Homard). Je garde par dessus tout le souvenir ému de ces retrouvailles avec un ami cher et le partage de journées incroyables avec de nouvelles.


Mon rêve ne s'est pas encore matérialisé mais j'avance petit à petit sur le chemin de sa réalisation. Et finalement, le chemin qui m'y mène est tellement inspirant qu'il n'en saurait être autrement. Je reprendrais donc cette citation de Philippe Pollet-Villard: "Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout".