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lundi 28 janvier 2019

Semaine 3 - Se laisser porter par le courant

Ah ! Le 31 janvier approche à grand pas et me voici donc à faire le bilan de ce premier mois de ma nouvelle vie. 2019, je l'ai placé sous le signe des synchronicités, des rencontres, de l'intuition et des surprises. Je découvre une nouvelle liberté, celle de pouvoir choisir mes horaires, mes activités et de suivre le rythme de mes envies et de mes idées. 

Cette fois-ci, j'ai décidé de chouchouter les projets qui me tiennent à coeur. Les imaginer, les visualiser me prend donc plus de temps que de faire les actions nécessaires à leur réalisation. Cette étape de vision, de préparation est primordiale. Car lorsqu'on a un projet, un rêve, un objectif qui nous inspire, la phase de mise en action s'enchaîne automatiquement. Ainsi, le comment apparait et se précise après le pourquoi.

Alors parfois, je passe ma(mes) journée(s) à vagabonder : en randonnée dans la nature, en pause méditation près de ma fenêtre, en lecture, en dansant au rythme de musiques qui m'animent. La phase d'après ne tarde pas à pointer le bout de son nez : l'envie de planifier, de lire mes livres de formation, d'écrire mon projet pédagogique jusqu'au bout de la nuit. Je m'active, efficacement, l'esprit clair. Je retrouve cette joie d'apprendre et de me projeter. Je suis présente réellement à ce que je fais, les idées nettes. Je suis motivée, inspirée, joyeuse et surtout, ce que j'ai appris de mes dernières expériences, je suis à l'écoute de mes pensées et de mon corps. 

J'apprends à apprivoiser ces phases de mes semaines, à me laisser porter par le courant de l'inspiration. Ce n'est pas toujours évident : j'aimerais parfois faire plus, il arrive que je me culpabilise de "prendre mon temps". Et puis, je retrouve le bien-être. Je me remémore les années passées et je réalise avec le recul que les efforts extrêmes prolongés s'étaient montré contre-productif. 

Se laisser porter par le courant ne veut pas dire ne rien faire. Cela veut juste dire écouter les intuitions, suivre les inspirations qu'elles soient de se reposer, de travailler, de danser ou tout simplement de rêvasser. Le plus important, c'est de le faire consciemment et sans jugement. Le résultat est alors fascinant : le monde semble être à l'unisson de ces phases et les portes s'ouvrent comme par magie. 

Je vous souhaite de magnifiques rêves et réalisations.

dimanche 13 janvier 2019

Semaine 2 - Donner de l'importance aux grains de sable ...

... C'est se créer, à force de focalisation, un immense désert. Alors que les regarder avec amusement, avec curiosité, avec douceur aussi parfois, c'est naviguer sur le courant d'air qui les a amenés devant vos yeux car, oui, au bout d'un moment, le vent retombe. Je parle en connaissance de cause, à la lumière des événements de ce début du mois de Janvier. 

Après avoir passé une semaine dans le désert marocain, à avoir caressé ce sable si fin, à avoir dansé au rythme des djembés, à avoir littéralement oublié le temps, je regagnais Antibes et m'engageais, sans le savoir, dans un voyage... inoubliable. J'ai l'habitude de prendre l'avion, d'arpenter les aéroports, d'enchainer les différents contrôles de sécurité et d'immigration, de suivre les chemins d'une porte à une autre. Ce jour-là, le 3 janvier, je me suis retrouvée dans une de ces journées où chaque étape est un test de patience, comme si un petit génie lançait un grain de sable à chaque transition et s'amusait à observer comment le protagoniste allait réagir.

L'aéroport de Marrakech, magnifique édifice, très lumineux, blanc, spacieux. Une fois n'est pas coutume, une remarque désagréable de l'agent au comptoir, un enregistrement sur la borne dont je ne comprends pas vraiment la question (pour rappel, j'ai travaillé 2 ans dans ce domaine-là), un bagage enregistré jusqu'à Nice mais pas de cartes d'embarquement sur la totalité du voyage. En soi, ce n'est pas grave, j'ai déjà eu ce genre de cas. Mais ce petit quelque chose a grippé la machine et le reste est devenu de plus en plus rocambolesque. Au contrôle police, je me vois expliquer que je vais à Nice mais que la suite du voyage sera imprimé à Casablanca. Gros blanc. Je reste tranquille, souriante. Le policier appelle son collègue, qui me laisse passer. Au contrôle de sécurité, même topo. Je reste zen, détachée, j'avance en prenant conscience que "tiens, aujourd'hui, il se passe un truc étrange. Laissons faire en toute sérénité et voyons voir".

Arrivée à Casablanca, je suis arrêtée de nouveau par la police qui ne me laisse pas entrer dans les zones d'embarquement. Je me retrouve alors projetée dans une 4ème dimension, zone de no man's land, glauque, c'est la cohue, le brouhaha. Et je me sens alors, pour la première fois, désemparée, ne sachant que faire. Je me dirige vers un comptoir, mais la personne qui est là n'est pas habilitée à m'imprimer mes cartes supplémentaires. J'attends. A ce moment là, j'ai l'idée de génie de faire mon enregistrement en ligne. Toute heureuse, je repasse la sécurité pour me faire de nouveau arrêter par la police : les cartes en ligne ne sont pas valables. Je dois attendre l'impression d'une version papier. Alors je retourne dans le sas blanc et j'attends de nouveau. Mes yeux et ma tête sont dans un autre monde, je vois flou, je suis fatiguée. Mais je garde le moral, j'ai décidé de garder en mémoire les derniers jours passés dans le sahara. 

Finalement, après deux heures d'attente, un agent arrive tel le messie, me fournit mes cartes, me permet de passer la sécurité. Yes !!! Mes vols suivants sont calmes, je somnole et laisse les grains de sable derrière moi. Arrivée à Nice, sans grande surprise, mon bagage est déclaré manquant. Je le sentais et me suis donc dirigée vers le comptoir avec un grand sourire. Quelques minutes plus tard, heureuse d'en avoir terminée avec ce voyage étrange, je récupère ma voiture sur le parking de l'aéroport. Il est 23h40, ma voiture ne démarre pas. 

J'avoue alors, mon état psychologique passe en mode désespoir. Mais pourquoi ne suis-je pas plus étonnée que cela ? Je rassemble mes dernières ressources, respire un grand coup et appelle un ami. Le soutien psychologique à distance m'aide à retrouver un peu de clarté. J'appelle ensuite le service dépannage de l'aéroport qui, enfin la chance me sourit, est encore là. Il arrive, il redémarre la voiture, je le remercie chaleureusement et peut enfin rentrer chez moi. Il est 00h15, le 3 janvier est enfin derrière moi : j'ai survécu à cette journée intense.

Pourquoi je vous raconte tout cela avec tous ces détails ? Avec le recul, plus d'une semaine plus tard, je me rends compte d'une chose essentielle. Chaque grain de sable aurait pu faire déraper ma journée de manière plus drastique. A chaque moment, mon exaspération aurait pu grandir jusqu'à exploser. Me sentir mal face à des événements que je ne contrôlais pas de toute façon. La seule chose que je pouvais gérer et contrôler, c'était mon état d'esprit. Je suis rentrée chez moi soulagée, heureuse et, une semaine plus tard, je peux en parler en riant. Que ce serait-il passé si j'avais sorti les griffes, si j'avais fait parlé mes nerfs ? Non seulement, je me serais retrouvée dans un désert de solitude et de colère, mais en plus je serais encore aujourd'hui imprégnée de cette énergie désagréable. 

J'ai décidé de laisser couler. Oui parfois j'ai éprouvé du désespoir, de l'incompréhension. Et puis j'ai décidé de rire à chaque grain de sable et de m'amuser (presque) à identifier et anticiper le prochain, sachant que de toute façon cela ne durerait pas.

Je vous souhaite une merveilleuse semaine à laisser "couler" le flot de la vie et regarder les grains de sable disparaître à l'horizon.


dimanche 6 janvier 2019

Semaine 1 - Merci à 2018


Une nouvelle année débute, entrainant avec elle les habituelles questions et résolutions : quels objectifs je me mets cette année, quels souhaits, quels espoirs ? Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de vivre le passage à la nouvelle année avec de parfaits inconnus dans un environnement inattendu. Je suis partie dans une retraite dansée dans le désert marocain. Là, au milieu de la douceur du sable et au son des djembes, tambours et guitares, j'ai tourné la page de 2018. 

Et alors que je regardais les photos ce matin et me remémorais ces instants magiques, je me suis prise au jeu de la rétrospection. J'ai ouvert ma bonbonnière de gratitudes de 2018. L'année écoulée a été mouvementée, beaucoup d'émotions, de nombreuses décisions notamment de changement de vie, des rencontres, des rires et des pleurs.

Mais ce que je retiens, c'est "merci 2018" pour m'avoir permis de vivre toutes ces expériences qui m'ont menée ici maintenant. Merci à ce côté aventurier qui m'a fait partir au milieu du désert, où les nuits sont froides et les journées très chaudes. Merci à ce côté délicat qui m'autorise à montrer mes émotions, parfois à me laisser submerger.... Merci à ce côté fleur-bleue qui rend les situations, les ballades dans la nature, les battements d'aile d'un papillon si merveilleux. Merci à ce côté bougon qui grogne dans son coin lorsque la vie s'amuse à lui mettre des obstacles sur sa route.

Enfin, merci à vous qui lisez ces mots posés sur cet écran ... 

Je démarre cette nouvelle étape, ce nouveau voyage avec des idées plein la tête. Sans trop savoir ce que l'avenir me réserve et pourtant avec une confiance extraordinaire. 

Très bonne année à tous et à bientôt !

Marion



vendredi 14 décembre 2018

Semaine 32 - Philosopher

Qu'est-ce que cela ? Au fond de mon cerveau, au bout de mon esprit, ce petit être qui se pose tant de questions, qui aime à remettre les choses en perspective - les situations, les personnes, les pensées - et qui adore le pourquoi ? Et comment concilier satisfaction du moment présent avec ce questionnement incessant ? Voilà, à peu près, là où j'en suis en ce moment. J'ai ouvert cette porte de l'étonnement et de la réflexion si propice à la philosophie...

La philosophie, nous en sommes tous capable, à partir du moment où l'on choisit de s'émerveiller, de (se) questionner et d'être ouvert. On se lance alors dans une quête, un jeu, la "recherche de la sagesse", en acceptant de ne jamais vraiment l'atteindre. L'apprentissage à son maximum.

Philosopher v.i. (cnrtl - centre national de ressources textuelles et lexicales)
 
1. Réfléchir, raisonner selon les principes de la philosophie; chercher la raison profonde des choses, réfléchir sur la signification de l'existence humaine.
2. Développer des idées générales sur un sujet quel qu'il soit; raisonner, discuter de manière méthodique ou savante ou élevée.
3. (péjoratif) Raisonner, discuter avec une subtilité excessive, inutile; raffiner de façon exagérée sur des détails. 
 
Alors, je vous rassure, il y a un temps pour tout. Je me prête au jeu du balancier. Je passe d'un moment de très grande quiétude, marchant au bord d'un lac ou assise sur un banc en train de lire - bref dans une gratitude profonde pour le moment présent - à des moments où je m'amuse à réfléchir sur ces sujets universels qui me permettent aussi de me positionner. Parfois, je n'arrive pas à me décider et j'avoue alors que "je ne sais pas". C'est aussi cela philosopher : accepter de ne pas tout savoir, chercher et finalement se rendre compte que plusieurs options sont possibles. Selon certaines circonstances, une des solutions semblera peut-être la plus appropriée, mais aucune n'est vraiment meilleure que l'autre. 

Par dessus tout, philosopher, c'est - pour moi - retrouver mon âme d'enfant. Cette âme qui s'émerveille et remet en question le monde, ce regard neuf sur l'existence,  non encore "conditionné" par la société et les adultes. 



vendredi 7 décembre 2018

Semaine 31 - Changement


Cela fait quelques semaines que je le mentionne et pourtant cela fait en vérité 5 ans que je muris la chose. Alors après tant de réflexions, de remises en question et d'introspection, j'en suis arrivée à la conclusion que je devais suivre mon instinct et écouter l'appel du coeur. J'ai donc finalisé dans ces dernières semaines le départ de mon entreprise. J'y ai travaillé 12 ans, j'y ai rencontré de véritables amis, j'y ai appris énormément, j'y ai grandi. Pour en arriver au point où j'ai eu ce besoin frénétique d'essayer de voler par mes propres ailes. 

Cela fait environ un an que je prépare cet énorme changement de vie ; un an que je passe par toutes les émotions, tous les états d'âme ; un an que je vis des hauts et des bas pour finalement aboutir cette semaine à la concrétisation : le 31 décembre sera mon dernier jour dans cette entreprise. Je suis à l'aube d'une nouvelle ère, 2019 sous le signe du renouveau.

Changement n.m
1. Action, fait de changer, de se modifier, en parlant de quelqu'un ou de quelque chose. Un changement d'attitude, un changement de poste, etc..
2. Correspondance dans les transports en commun.

Changer v.t.(lat. cambiare)
1. remplacer quelque chose ou quelqu'un par autre chose ou quelqu'un d'autre
2. Rendre différent, modifier.
3. Faire passer d'un état à un autre, transformer

Changer v.i.
1. Passer d'un état à un autre, évoluer. La qualité de vie a changé, cette personne a changé en bien.

Alors oui, certains changements font peur. J'ai lutté contre moi, ma volonté, mon bien-être personnel même. Et puis, il y a certaines choses, certaines personnes, certaines situations qui vous "réveillent/révélent". Et là, il se pose la question : Vais-je y aller ? Vais-je sortir de ma zone de confort ? Ma réponse, tout au long de l'année a été : oui, en se préparant. En y allant pas après pas, un pied devant l'autre. 

Et que vais-je bien pouvoir faire ? Eh bien, je suis animée d'une flamme, une rêverie d'un monde meilleur (ok, on peut sortir les violons). Avec les expériences et mes différents voyages, je suis persuadée qu'il passera par nos futures générations. Nos enfants. Alors, je me lance dans le projet d' aider les enfants à développer leur esprit critique, leur discernement et leur ouverture à travers la mise en place d'ateliers de réflexions philosophiques dès le plus jeune âge. Ce n'est pas nouveau, mais l'émergence salutaire de ces pratiques depuis quelques années me fait rêver et espérer.

En tant que "philosophe" optimiste, je ne peux qu'adhérer aux mots chantés dans cet extrait de SmallFoot (Yéti & Compagnie en français). 



samedi 24 novembre 2018

Semaine 30 - Souvenirs ... Se cantò

Merci à Lah pour cette magnifique photo
Sans m'en rendre compte, novembre s'est présenté à ma porte. Novembre et cette fin de mois si particulière. Je commençais doucement à oublier ce que cette date du 24 novembre signifiait et puis, voilà, au détour d'une chanson, une image m'est revenue. Mais pas une image négative, pas celle des derniers jours. Au contraire, une photo des rires de mon enfance, des clins d'oeil qu'il me faisait et qu'il continue à me faire à travers la nature environnante.. Un nuage qui lui ressemble, une onde sur un lac de montagne alors que le vent s'est calmé. Tout cela et bien plus encore. Car les êtres chers ne disparaissent jamais vraiment à notre esprit.

Souvenir n.m.
1. Survivance, dans la mémoire d'une sensation, d'un événement passés
2. Objet qui rappelle la mémoire de quelqu'un ou d'un événement.
3. Petit objet vendu aux touristes ur les lieux particulièrement visités

Se souvenir v. pr
Avoir présente à l'esprit une image liée au passé

Et puis, d'une manière poétique : c'est quoi les souvenirs ? Un dessin sur la mémoire... Aldebert (la vie c'est quoi ?)

En cette période de très grands changements, qu'ils soient intérieurs ou extérieurs, mon esprit me ramène à lui. Mais également à ceux qui sont à mes côtés. La famille comme un socle de ma vie, un pied qui me stabilise. Alors aujourd'hui plus que tout autre, c'est à eux que je pense et que j'envoie ce petit message. Merci.

Se cantò, Que cantò ...

vendredi 16 novembre 2018

Semaine 29 - Réflexion

De nombreuses pensées s'entrechoquent à mon esprit, les doutes, les peurs mais aussi les espoirs, l'enthousiasme du renouveau et les (in)certitudes. Trois semaines plut tôt, j'écrivais sur la notion de quiétude que j'avais expérimentée dans un coin d'Ardèche. La vie avance, les journées ne se ressemblent pas. 

Réflexion. n.f.  (Larousse, Cnrtl.fr, )
1. Action de réfléchir, d'arrêter sa pensée sur quelque chose pour l'examiner en détail, considération attention sur quelque chose, méditation sérieuse :  Une proposition qui demande réflexion 
2. Qualité de quelqu'un qui évite la hâte, la précipitation dans ses jugements et dans ses décisions : Faire preuve de réflexion
3. Pensée, considération, conclusion auxquelles conduit cette activité de l'esprit : Se laisser aller à des réflexions passionnantes
4. Remarque adressée à quelqu'un et qui le concerne directement : Faire des réflexions à quelqu'un.
5. Phénomène par lequel les rayons lumineux, les ondes sonores, lorsqu'ils rencontrent une surface sont renvoyés dans une autre direction.

Ces dernières semaines ont été marquées par le questionnement, les grandes émotions, la prise de conscience d'une réalité différente de celle que j'avais en tête. Il est étonnant comme notre esprit est capable de nous montrer ce dont nous avons besoin au bon moment. Ce n'est pas forcément en toute sérénité, cela peut même parfois être sacrément perturbant. Mais c'est toujours en lien avec notre besoin inconscient. 

J'ai pris une décision, je l'ai tourné et retourné dans tous les sens puis j'ai attendu pendant si longtemps sa réalisation. Et alors que je vis un grand tournant, j'observe avec encore plus d'attention ce qui m'entoure. Des bonnes choses, des "mauvaises". Certaines pour lesquelles je m'étais même un peu fourvoyée... Que je voyais à travers un filtre différent et dont le voile a été levé, un peu abruptement mais qui me permet de confirmer avec une certitude renouvelée mes prochaines étapes. Je me retourne sur le chemin parcouru, je vois toutes ces personnes que j'ai rencontrées et qui m'ont accompagnée, toutes ces belles âmes qui m'ont tant appris et tant permis de me retrouver. Merci à tous ! 

Il y a un temps pour tout : un temps pour la réflexion, un temps pour l'action. Je vais savourer encore quelques jours le premier, me reposant, intégrant les informations recueillies et puis, face à la nouvelle porte qui s'ouvre, j'avancerai un pas après l'autre. Sur le chemin de la vie, tout simplement...