J+166 (Retour-13) - Rétrospective et Trek incroyable

Je n'arrive pas à réaliser qu'il ne me reste que deux semaines de mission. Malgré les moments plus difficiles où le temps m'a paru plus long, je me rends compte que les journées, semaines et mois sont passés à une vitesse vertigineuse. Ces deux dernières semaines, entre deux long week-ends où j'ai pu profiter de mes jours de congés pour visiter la Thaïlande avec ma mère, j'ai beaucoup travaillé sur mon rapport de fin de mission. Ce rapport a été une très bonne occasion pour faire la rétrospective de ces six mois, de mon activité et de mes ressentis. 

Rétrospective:

En fait, et même si cela ne transparaît pas trop dans mes articles, j'ai vraiment l'impression d'avoir bien contribué à aider la fondation et les bénéficiaires. Je ne peux mettre ici l'ensemble des seize pages du rapport, mais en quelques points, voilà les gros axes du travail effectué:

- Proposition de stratégie de recherche de fonds

- Mise en place de la structure nécessaire à la "professionnalisation" de la collecte de fonds et de la communication autour des projets

- Réponses à des appels à projets lancés par des institutions

- Proposition pour des partenariats dans le cadre des responsabilités sociales des entreprises (CSR)

- Lancement et gestion d'une campagne de financement participatif

- Gestion de plusieurs visites sur site (journalistes, institutions, etc)

- Promotion et suivi des ventes du livre Jo & Gecko

- Promotion de l'évènement Cook4Good

- Leçons d'anglais aux enfants migrants et support aux professeurs sur le terrain

- Leçons d'anglais à des membres de l'association

- Gestion de la communication et notamment des posts Facebook

- Gestion de la comptabilité

- Rénovation des bureaux

Avec un peu de recul, je me rends compte que cette mission est une étape critique de mon développement personnel et professionnel. Non seulement je me suis enrichie humainement aux contacts de l'équipe et des bénéficiaires, mais j'ai également beaucoup appris sur mes aspirations personnelles. Du côté professionnel, cette mission a changé ma vision du monde: je voulais tester ma capacité à entrer dans l'humanitaire sur du moyen/long terme. Je crois que la réponse est évidente: mon implication dans l'associatif ne fait que commencer. Je rentre en France dans deux semaines, dans mon entreprise initiale mais je sais que ce sera différent d'avant mon départ: comment ? Plus d'information prochainement!

Trek incroyable

Pour finir cet article, je tiens quand même à revenir sur mon voyage à Thaton. Le dernier jour passé dans le Nord a été l'objet d'une expérience et d'une rencontre humaine incroyables. 9h départ pour un Trek avec un guide Karen, Renato. Nous le retrouvons à l'entrée de son village, marchons entre les maisons et découvrons le mode de vie de cette ethnie. Renato nous mène à la rencontre de ses voisins, nous fait savourer plusieurs sortes de fruits, cueillies directement sur la plante, à l'aide d'un lance-pierre ou de sa machette: fruit du dragon, carambole, pamplemousse, mangue, fruit de la passion, noix de coco, les saveurs sont stupéfiantes. Le trek commence à travers les rizières - du vert à perte de vue, des paysages exceptionnels - et se poursuit à travers des plantations de bananes et fruits de la passion et des petits villages.

 

 

 

  

Pour la pause de midi, nous nous arrêtons dans une cabane et mangeons du sticky rice cuit dans un bambou, du poisson et du poulet cuit au feu de bois et une petite soupe. En dessert, la mangue, le pamplemousse et une patate douce ramassée sur le chemin. Je finis par un petit thé agrémenté d'une feuille de basilic, cueillie lors de notre marche. Pour bien digérer, quoi de mieux qu'une petite sieste dans un hamac, sous les arbres ?

 

A 14h, on repart en montant dans la jungle. Renato construit le chemin à travers bambou et grandes herbes à l'aide de sa machette, ce que j'avais toujours rêvé d'expérimenter un jour. On s'arrête un instant pour jouer à tarzan avec une immense liane: moment épique où nous avons tous les 4 laissé parler notre âme d'enfant. Le reste de la randonnée est toujours aussi incroyable et nous finissons par arriver à une stupa. Renato part alors récupérer sa voiture pour nous ramener. 1er stop chez lui où nous bavardons avec sa fille et dégustons des noix de coco puis retour à la guest house, à l'arrière d'un truk, cheveux au vent et grand sourire. 

 

Et encore quelques photos du trek:

J+159 - Thaton et son festival

Jeudi matin, je pars à midi et récupère le "Green Bus" pour Chiang Rai. Le plan c'est d'y rejoindre ma mère et une amie à l'aéroport, et de là prendre un taxi pour nous mener à Thaton, petit village dans le nord de la Thaïlande, à 700 mètres de la frontière birmane. La fin du trajet nous réjouit de paysages incroyables, de plus en plus verdoyants, de moins en moins habités. La route commence à tourner et monter : il nous faut passer un petit col et nous voilà dans la vallée de Thaton: à couper le souffle. 

Quelques minutes plus tard, nous empruntons une petite allée montante vers un petit coin de paradis abritant fleurs et plantes tropicales et quelques bungalows : nous venons d'entrer dans le domaine d'un hôtel équitable, le Old Tree's House. Passée la surprise, nous découvrons notre logement, situé derrière une piscine ornée d'éléphants, et nous donnant vue sur le temple de l'autre côté de la rivière Kok. 

  

 

Le petit village de Thaton :

Vendredi, une énorme flemme nous prend : c'est notre journée détente, relax. Et cela tombe bien car il se met à tomber des cordes. Quoi de mieux que profiter un peu de la piscine, prendre un bouquin et se préparer à recevoir une heure de massage à l'huile ? Étonnamment, la journée passe extrêmement vite : prélude à deux journées riches et fatigantes.

Samedi, on se lève tranquillement et partons pour le village se trouvant 10 minutes à pied de notre hôtel. C'est notre jour de chance, le village est en effervescence: c'est jour de festival au temple. Tous les environs se sont donnés rendez-vous: les femmes portent des vêtements traditionnels et ce qui me semble être un concours de danse se déroule sur la place du temple. Des dizaines de groupes de danseuses, en vert, rouge, bleu, attendent leur tour pour entrer en piste. Des enfants, des hommes et des femmes, plus ou moins jeunes, assistent au spectacle en mangeant des brochettes de boulettes de viandes ou de poissons ou du pudding au lait de noix de coco. L'ambiance est incroyable. Nous assistons à l'évènement jusqu'aux alentours de midi, puis partons admirer la stupa qui se dresse en amont du temple. 

  

En montant, nous découvrons un chemin (route) portant des numéros: nous sommes au numéro 3, un bouddha blanc se trouve au numéro 4. En discutant avec quelques personnes, nous comprenons qu'au numéro 9 se trouve la plus grande stupa du temple. Alors, en route. Nous montons, admirons la vue au numéro 4. Enfin, au bout d'une heure, le grand temple nous accueille: sa grande place avec vue à 270 degrés sur la vallée, la "frontière" birmane que l'on devine, notre hôtel au loin, les rizières à perte de vue. Nous entrons enfin dans le temple et montons à nouveau le long d'une rampe en colimaçon. La vue est à couper la souffle et nous dévoile à l'extérieur deux énormes dragons d'un style chinois: un argenté, un doré. L'intérieur du temple est orné de multiples statues et décorations.

Numéro 3:

 

 

Numéro 4:

 

Numéro 5:

Numéro 9: 

 

 

Cette visite nous a donné faim et vers 15h nous redescendons dans le centre du village pour apprécier un superbe repas, incroyablement peu onéreux. Ce lieu nous réserve encore bien des surprises. 

Dans le prochain post, je vous parlerais du Trek du dimanche à travers rizière et jungle avec un guide Karen, véritable rencontre humaine !

En attendant quelques photos supplémentaires du numéro 9: