Ca y est, c'est reparti. 2015 (ainsi que 2016) est bel et bien du passé et avec elle le rêve 1 et l'aventure Thaïlandaise. Je me rappelle encore m'être posée cette question bien naïve : si je réalise ce rêve, que me restera-t-il derrière ? Je veux dire, quand on a atteint un objectif longtemps imaginé, rêvé, que se passe-t-il ? Est-ce que le soufflé retombe et nous laisse alors désemparé, vide d'avoir été trop heureux ? Je me rappelle également la peur que j'avais de ne plus avoir de but, d'être bloquée dans cette réalisation. Je vous rassure. La réalisation d'un but ouvre de nouvelles perspectives : parce qu'on se dit que le dépassement de la peur de l'inconnu est une révélation; parce qu'on voit le chemin parcouru, les obstacles traversés et les personnes rencontrées. Parce qu'en fait, petit à petit, pas après pas, on est capable de faire beaucoup de choses.Si j'ai réussi à réaliser ce rêve là, pourquoi ne pas en réaliser un autre et encore un autre ?

Revenir, oui, mais différemment. Dans ma demi conscience, j'ai également cheminé sur mes aspirations personnelles et professionnelles et cela m'a sauté aux yeux comme un flash d'appareil photo: mon nouveau but, objectif était de m'engager depuis la France dans une cause qui me tiendrait à coeur. Et pourquoi pas sur le long terme créer quelque chose dans cette direction là et arpenter le chemin des associations et fondations humanitaires...
Pour réaliser ce but, je devais donc revoir l'aménagement de mon temps de travail et le passage au temps partiel s'est imposé à moi. Avec ce passage, une journée par semaine se libérait... et avec elle, la fiche de paie perdait également 20% de sa valeur. Alors, oui cela n'a pas été évident. Je suis rentrée fauchée (6 mois de bénévolat a un impact) mais jamais plus heureuse. Je suis repartie de zéro, j'ai réadapté mon budget, revu mes priorités. Le retour n'était pas un long fleuve tranquille. Parfois, ce n'était pas évident de dire non, de se réadapter et de mettre de côté des loisirs qui vous apporte beaucoup. Mais avec l'objectif en tête, au bout d'un an tout va bien et je ne regrette rien.
Pourquoi remettre les compteurs à zéro aujourd'hui ? Mon but de m'engager est sur le point de prendre forme. Je voulais créer une fondation mais partir de zéro, sans expérience, sans réseau me faisait peur. Et quand on a une peur, il faut mesurer son ampleur : est-elle suffisamment à notre portée qu'elle n'est que le signal qu'il faut y aller ? Ou est-elle tellement grande que l'on ne peut que reculer devant l'obstacle, l'angoisse nous empêchant de voir les bouts de chemin qui s'ouvrent devant nous ? Je me trouvais alors dans la 2ème option: ne sachant par où commencer, je me suis lancée dans des formations gratuites par internet. De la formation, de la formation, de la formation... Contente d'apprendre, d'ouvrir mon esprit, cela a duré quelques mois. Mais au bout d'un moment, le cerveau se bloque. Pour avancer, il faut aussi passer à l'action. Sortir de chez soi, sortir la tête de ses livres et avancer. J'étais alors toujours bloquée par l'ampleur de la tâche. J'avais besoin d'une étape intermédiaire. Quelque chose qui me fasse un peu flipper mais qui n'est pas insurmontable. Au contraire, j'avais besoin de quelque chose de stimulant, de conforme à mes valeurs, une peur que je voulais dépasser vaillament.

Nous sommes le 15 janvier et je suis donc en pleine préparation de la première réunion d'information de l'antenne 06 de Aide et Action. Nous sommes déjà 3 bénévoles et accueillons toute personne qui souhaiterait s'engager, régulièrement ou ponctuellement. Qui aurait cru cela il y a encore 5 mois ?
